L’activité du bâtiment au ralentissement en 2020

batiment previsions 2020

Les perspectives de l’activité du bâtiment français en 2020 s’annoncent au ralenti.
Un net fléchissement est observé lors du dernier trimestre 2019, avec une faible croissance de 0,5 %, soit quatre fois moins que les premiers trimestres. Réévaluée à +1,2 % en 2019, l’évolution présagée pour l’année 2020 se réduit à 0,8 % (ces taux de croissance se définissent en nombre d’opérations et non sur l’aspect monétaire global).
Selon la Fédération Française du Bâtiment (FFB), cette dernière valeur en prévision est énoncée sous plusieurs hypothèses : que le prêt à taux zéro dans le neuf soit maintenu dans les zones B2 et C, et que les établissements financiers ne durcissent pas les critères d’emprunts immobiliers.

 

Une modeste croissance de la rénovation énergétique

 

Le segment amélioration-entretien tendrait vers une hausse de 0,9 %.
La performance énergétique sera affectée par la réforme du Crédit d’Impôt Transition Énergétique (CITE), en partie avec l’exclusion des ménages les plus fortunés du dispositif. Effectivement, ces derniers réalisent la moitié du volume des travaux d’efficacité énergétique avec le CITE. Sur l’année en cours, la rénovation énergétique des habitats progresserait ainsi modestement de 0,6 %.
Quant aux autres travaux du marché de logements, ils bénéficieront du niveau record des ventes dans l’ancien (+11 %) observé depuis trois ans. Dans la globalité, on maintiendrait une croissance de 1,2 % des travaux de logement, hors efficacité énergétique.

 

Le résidentiel neuf en déclin

 

Dans le secteur du neuf, la production devrait poursuivre son ralentissement déjà observé sur les périodes 2018-2019. L’activité de la construction du neuf sur l’année 2020 représenterait un taux de +0,5 %. Cette décélération est due à la réticence des maires à accorder des permis de construction et à la chute des mises en chantier des logis communautaires.
Bien que les logements collectifs représentent un volume de construction plus important que le non résidentiel, ils marquent une baisse de 10 %. En revanche, les transactions des maisons individuelles resteront relativement stables sur l’ensemble de la décennie.